
Prenant le relais de ce bref moment que fut la Haute Renaissance, le maniérisme trouve en Parmesan un de ses plus brillants hérauts : tandis que ses compositions sacrées à nombreux personnages évitent l'encombrement grâce à une fluidité du lavis et une harmonie des torsions, ses dessins profanes isolent des figures artificiellement allongées, non sans une suavité précieuse dans l'élongation des membres. Les séductions de ce style ne pouvaient que charmer ses contemporains, en commençant par le cousin de l'artiste, Girolamo Bedoli : citant parfois textuellement les créations de Parmesan, Bedoli s'en inspire avec davantage de liberté dans des esquisses très finies de retables, où les rehauts au blanc de plomb accusent la structure sinueuse de personnages en déséquilibre. Longtemps sous-estimé, l'artiste a bénéficié d'études fondamentales de la part de Mario Di Giampolo.
Dessins de l'école de Parme 1515-1550 Hommage à Mario Di Giampolo, du 17 mars au 20 juin 2009, Paris, Musée du Louvre (aile Denon, 1er étage, salle d'actualité du département des arts graphiques ou salle 33), 99 rue de Rivoli, 75001 Paris. Ouvert tous les jours sauf le mardi de 9 h 00 à 18 h 00, nocturnes le mercredi et le vendredi jusqu’à 21 h 30. Tarif : accès avec le billet pour les collections permanentes. Feuillet gratuit (à demander à l'accueil sous pyramide).
Références photographiques :
- Girolamo Bedoli, La Vierge et l'Enfant Jésus adorés par plusieurs saints, vers 1540-1545, plume, rehauts de blanc, encre brune, lavis brun et pierre noir sur papier bleu, 26,9x19 cm, Paris, Musée du Louvre © R.M.N.
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